L’assurance automobile est une exigence légale en France, où il est impératif d’avoir au moins une assurance Responsabilité Civile pour circuler. Il est possible de choisir un niveau de protection supérieur, ce qui aura pour effet d’augmenter le montant de votre prime annuelle d’assurance automobile. Ce guide explore d’autres facteurs qui influencent le calcul de votre prime d’assurance automobile. Quels sont les scénarios dans lesquels elle pourrait grimper ? Quel est le montant moyen de la prime ? Découvrez les réponses ici.
Qu’est-ce qu’une prime d’assurance auto ?
La prime d’assurance automobile est le montant que l’assuré paie à son assureur en contrepartie des couvertures offertes par le contrat d’assurance automobile. Autrement dit, la prime représente le coût pour bénéficier de la protection contre les incidents spécifiés lors de la signature du contrat, habituellement pour une période d’un an.
La prime d’assurance auto est donc fixée annuellement et les risques sont régulièrement réévalués en tenant compte de divers critères qui influencent son prix. Parmi ces critères, le nombre de garanties souscrites joue un rôle : plus vous optez pour de garanties, plus le montant de la prime augmente. Les garanties peuvent inclure des couvertures pour vol, bris de glace, collision, protection juridique, prêt de volant, entre autres.
La prime d’assurance se divise en quatre parties principales, à savoir le risque, les frais, le bénéfice et les taxes :
- Le risque est la possibilité d’un événement incertain qui, s’il se réalise, entraînera un coût pour l’assureur. Ce coût est estimé selon le profil de l’assuré, avec des variations selon l’expérience de conduite et le contexte familial, parmi d’autres facteurs.
- Les frais représentent les coûts de gestion nécessaires pour que la compagnie d’assurance puisse opérer, incluant les dépenses administratives et opérationnelles.
- Le bénéfice est le profit que l’assureur souhaite réaliser à travers le contrat, ajusté selon sa politique tarifaire et son attractivité sur le marché.
- Les taxes sont imposées par l’État et peuvent comprendre des contributions spécifiques comme celle pour le financement du Fonds de garanties des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions.
Il est courant de confondre la prime d’assurance avec la cotisation. Bien que ces deux termes concernent le coût de l’assurance, une distinction existe. La cotisation est le paiement effectué de manière périodique, par exemple mensuelle ou trimestrielle, selon les termes du contrat. La prime d’assurance, quant à elle, englobe la totalité des cotisations sur l’année, reflétant ainsi le coût annuel total du contrat.
Comprendre le calcul de la prime d’assurance auto
Il est primordial de comprendre que la prime d’assurance automobile, à l’instar de nombreuses autres primes d’assurance, n’est pas fixe : chaque compagnie d’assurance détermine en toute autonomie le montant à facturer, basé sur une variété de critères. Elles établissent une prime de base, intégrant les majorations légales prévues, pour en déterminer le tarif.
Les décisions en matière de prime d’assurance sont cruciales pour les assureurs, influencées par leur politique, le profil de leurs clients, ainsi que par une analyse des charges et de la dynamique du marché. Des données statistiques, telles que la fréquence et le coût des sinistres, sont également prises en compte.
Lors du calcul de la prime d’assurance auto, plusieurs éléments sont considérés :
- Le niveau de garantie souhaité : une couverture plus complète entraine une prime plus élevée. Il est possible de choisir entre la couverture au tiers, intermédiaire ou tous risques, avec la possibilité d’ajouter des options qui influenceront le montant de la prime annuelle.
- Le profil des conducteurs couverts par le contrat : âge, ancienneté du permis de conduire, etc. Le sexe, l’origine ou la religion ne doivent pas influencer le prix de l’assurance.
- Les caractéristiques du véhicule : modèle, marque, type de carburant, ancienneté, et d’autres spécificités.
- L’utilisation du véhicule : usage en milieu urbain ou rural, à des fins privées ou professionnelles, emplacement habituel du stationnement, kilométrage annuel estimé ou réel.
- La franchise : somme restant à la charge de l’assuré en cas de sinistre, impactant directement le montant de la prime en cas de choix d’un montant plus bas.
- Le coefficient de bonus-malus du conducteur et ses antécédents : évolution selon un coefficient de base de 1, augmenté ou diminué en fonction des sinistres et des années sans accident.
Voyons plus en détail comment sont établis les critères influençant la prime d’assurance auto :
Critères de la prime d’assurance auto
Du fait de l’assuré
Profil du conducteur, type et usage du véhicule, lieu d’habitation, bonus malus, formule souhaitée
Du fait de l’assureur
Prime de base, frais inhérents à la gestion, marge envisagée
Du fait de la loi
Taxations diverses et participation à des fonds de solidarité
Que ce soit pour une première souscription ou un changement de contrat, il est judicieux de considérer l’ensemble des offres disponibles sur le marché avant de faire un choix.
Les tarifs des primes d’assurance auto varient significativement d’un assureur à l’autre, du fait des nombreux critères mentionnés précédemment. Ainsi, obtenir des devis personnalisés via un service de comparaison en ligne (sans engagement et sans nécessiter de renseignements personnels) peut s’avérer très utile. Cela permet d’avoir une vision claire des offres correspondant à votre profil et à vos besoins.
Augmentation de la prime d’assurance auto : dans quels cas ?
Les conditions d’augmentation de la prime d’assurance auto
La prime d’assurance de votre véhicule est sujette à modifications au fil du temps. Différents facteurs peuvent influencer le coût de votre prime d’assurance auto. Toutefois, les compagnies d’assurance ne sont pas libres d’augmenter les tarifs sans suivre certaines directives.
Afin de revoir à la hausse votre prime d’assurance auto, il est nécessaire que votre contrat inclue une « clause de réévaluation », aussi désignée sous l’appellation « clause d’ajustement des cotisations ».
- Il est obligatoire pour la compagnie d’assurance de vous prévenir de toute hausse imminente de votre prime. Dans le cas où cette augmentation ne vous conviendrait pas, vous avez le choix de ne pas poursuivre votre contrat au tarif révisé, et disposez pour cela d’un délai de 15 jours à 1 mois pour envoyer votre demande de résiliation à votre assureur.
- Indépendamment de la formulation utilisée, une absence de clause permettant la réévaluation de la prime dans votre contrat rend toute augmentation non conforme et vous donne le droit de contester, voire de prendre des mesures contre votre assureur.
Par ailleurs, il est courant que votre contrat comporte une clause d’indexation. Cette dernière relie l’augmentation des garanties et des cotisations à l’évolution d’un indice spécifique reflétant la hausse des coûts dans un secteur donné. Cela permet donc un ajustement annuel de votre prime d’assurance auto, garantissant que le montant des couvertures reste adapté à vos besoins sans nécessiter de modification contractuelle. L’indice en question vous est notifié dans votre avis d’échéance.
Vérifiez que l’augmentation de votre prime d’assurance auto est justifiée par l’augmentation de l’indice. Pour ce faire, il suffit d’effectuer une opération mathématique simple : multipliez votre cotisation de l’année antérieure par le nouvel indice.
Les causes possibles d’augmentation de la prime d’assurance auto
Divers facteurs, imputables tant à l’assureur qu’à l’assuré, peuvent justifier l’augmentation de la prime d’assurance auto.
- Un accident dont l’assuré est responsable, ou tout autre comportement entraînant l’application d’un malus, peut entraîner une augmentation de la prime d’assurance auto.
- Une majoration peut également découler d’une aggravation du risque, comme l’inclusion d’un jeune conducteur en tant que second conducteur, ou une détérioration de la santé de l’assuré. De plus, l’ajout et l’élargissement de garanties peuvent nécessiter une révision à la hausse de la prime d’assurance auto.
- Les assureurs peuvent aussi avoir des motifs légitimes pour réviser les tarifs, comme l’incorporation d’une nouvelle garantie obligatoire ou une augmentation des taxes imposées par les autorités, qu’ils doivent alors répercuter sur les primes d’assurance.
Face à une augmentation considérée comme non justifiée de votre prime, vous avez la possibilité de refuser ce nouvel ajustement ou de demander la résiliation de votre contrat.
Que se passe-t-il en cas de non-paiement de la prime d’assurance auto ?
- Les conducteurs sont tenus de régler leur prime d’assurance automobile aux échéances fixées, disposant d’une période de grâce de 10 jours après la date limite pour effectuer ce paiement. Dans le cas où ce paiement n’est pas effectué, l’organisme d’assurance peut envoyer une mise en demeure par courrier recommandé.
- La couverture d’assurance sera mise en suspension 30 jours à compter de la date d’envoi de la mise en demeure, considérant la date du cachet de la poste comme preuve. Pendant la suspension, les sinistres ne seront pas couverts par l’assurance. Il est important de noter que la prime reste due durant cette période de suspension : l’organisme attend donc le paiement de la prime pour toute la durée de non-paiement.
- Passé une nouvelle période de 10 jours après la suspension, l’assurance a la possibilité de résilier le contrat de manière définitive. Même après la résiliation du contrat, il se peut que l’organisme décide d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre du conducteur.
Un historique de retards de paiement peut amener l’organisme d’assurance à ne pas renouveler le contrat à son échéance, dans le but de prévenir d’éventuels impayés futurs.
Trouver un nouvel assureur peut s’avérer beaucoup plus compliqué après une résiliation pour défaut de paiement. Étant donné le caractère obligatoire de l’assurance auto pour circuler légalement, il est crucial de trouver un nouvel assureur. Bien que ces derniers puissent ne pas refuser catégoriquement de vous assurer, une surprime sera inévitablement appliquée en raison de ce défaut de paiement passé. Par conséquent, le coût de votre nouvel accord d’assurance sera plus élevé que s’il n’y avait eu aucun antécédent de non-paiement.
Il est impératif de mentionner à tout nouvel assureur que le contrat précédent a été résilié pour non-paiement. Omettre cette information et être découvert par l’assureur pourra mener à des sanctions pour fausse déclaration. Généralement, cela conduit également à l’inscription au fichier des impayés géré par l’Agira (Association pour la gestion des informations sur le risque automobile).
Quelle est la prime moyenne en assurance auto ?
En 2022, la prime moyenne pour s’assurer une voiture était de 630 € annuellement, en prenant en compte différentes régions et profils de conducteurs, par rapport à 611 € en 2021, soit une augmentation de 13 % sur un an. Les écarts de prix peuvent être significatifs en fonction de la compagnie d’assurance, du lieu de résidence ainsi que de l’expérience du conducteur. Les évaluateurs de risques des compagnies d’assurance prennent en compte ces variables pour déterminer le montant de la prime.
- Les grandes villes affichent les primes les plus élevées, en raison notamment d’une plus grande fréquence de sinistres (vols, bris de glace, etc.) et d’une circulation plus dense. Les conditions climatiques jouent également un rôle, avec des primes plus élevées dans les zones fréquemment touchées par des catastrophes naturelles par rapport à celles qui le sont moins.
- Les jeunes conducteurs, du fait de leur manque d’expérience, se voient généralement proposer des primes d’assurance plus élevées. En 2022, en France, les moins de 25 ans ont payé en moyenne 1 255 € pour leur assurance auto, tandis que ceux âgés de 26 à 35 ans ont déboursé en moyenne 718 €.
Voici un tableau comparatif des primes moyennes en 2022, selon l’âge des conducteurs, sachant que la prime moyenne globale était de 630 € :
Prix moyen assurance auto | Variation 2021 – 2022 | |
---|---|---|
Bretagne | 491 € | – 3,35 % |
Pays de la Loire | 524 € | – 3,14 % |
Nouvelle Aquitaine | 544 € | + 1,30 % |
Centre-Val de Loire | 549 € | – 2,49 % |
Bourgogne-Franche-Comté | 559 € | 0 % |
Normandie | 565 € | – 0,70 % |
Occitanie | 585 € | + 2,27 % |
Grand Est | 585 € | + 0,86 % |
Hauts-de-France | 640 € | + 4,58 % |
Auvergne-Rhône-Alpes | 641 € | + 5,08 % |
PACA | 698 € | + 5,12 % |
Ile-de-France | 745 € | + 7,97 % |
Les prévisions pour 2024 anticipent une augmentation générale des tarifs au niveau national, de l’ordre de 2 à 3 %. Cette progression s’explique notamment par l’augmentation des coûts de la main d’œuvre (environ + 3,5 %), des pièces détachées (+ 10 %), et par la hausse du nombre de sinistres liés aux catastrophes naturelles. « On estime déjà les dépenses à 5,2 milliards d’euros pour la période de janvier à août 2022, contre une moyenne de 3,5 milliards d’euros par an depuis 2017 », selon les mots de la présidente de la fédération du secteur des assurances en France.
Comment changer mon assurance auto ?
Il est tout à fait faisable de modifier votre assurance automobile pour diverses raisons, que ce soit un mécontentement vis-à-vis de votre assureur actuel ou une offre plus séduisante proposée par un concurrent. Les procédures pour mettre fin à votre contrat d’assurance voiture ont été facilitées récemment, favorisant ainsi la concurrence et la protection du consommateur. Néanmoins, il est essentiel de respecter certaines règles. Vous avez la possibilité de résilier l’assurance auto :
- À l’échéance : L’échéance correspond à l’anniversaire de la signature de votre contrat. Sachant que ce dernier se renouvelle automatiquement chaque année, il est nécessaire de notifier votre refus de renouvellement à votre assureur afin d’éviter une prolongation pour un terme supplémentaire de douze mois. Il est conseillé d’envoyer une lettre de résiliation en recommandé, idéalement avec accusé de réception, au moins deux mois avant cette date. La loi Chatel contraint votre assureur à vous faire parvenir un avis d’échéance, vous rappelant la date limite de résiliation, au minimum 15 jours avant. En cas de retard de l’assureur, un délai de 20 jours vous est accordé pour procéder à la résiliation.
- Hors échéance : Après une année d’engagement, la loi Hamon vous autorise à annuler votre contrat à tout moment, sans devoir justifier votre décision ni subir de pénalités. Un simple envoi de la lettre de résiliation par courrier recommandé suffit.
- Durant la première année, la résiliation est uniquement permise à la suite de certains événements spécifiques reconnus par le Code des assurances, comme un changement de situation personnelle (exemple : déménagement, vente du véhicule, départ à la retraite, etc.). Vous avez un délai maximal de trois mois après l’événement pour notifier votre assureur et résilier votre contrat.
Ci-après, vous trouverez un modèle de lettre de résiliation qui peut être personnalisé selon votre situation, en omettant les détails non pertinents.
Exemple de lettre de résiliation pour l’assurance automobile :