Le contrôle technique représente un passage incontournable pour assurer la sécurité et le respect des normes pour les véhicules circulant sur nos routes, qu’il s’agisse de voitures ou de motos. En France, l’obligation de soumettre son véhicule à ce contrôle périodiquement est une mesure réglementaire. Mais que comprend exactement ce contrôle ? Quelles vérifications sont réalisées par les centres habilités ? Combien coûte un contrôle technique ? Cet article détaille tout ce qu’il est important de connaître concernant le contrôle technique !
Quelle est la réglementation du nouveau contrôle technique (2018 et 2019) ?
Le contrôle technique périodique, devenu obligatoire pour les véhicules de tourisme avec un PTAC jusqu’à 3,5 tonnes depuis le 20 mai 2018, a vu ses exigences se renforcer. Le nombre de points de vérification ainsi que la rigueur des contrôles ont augmenté. Découvrez les modifications majeures apportées à ces examens techniques :
- 133 points de vérification pour chaque véhicule (contre 123 avant 2018) ;
- Plus de 600 types de défaillances examinées par les inspecteurs certifiés, alors que le nombre précédent était de 450 ;
- Le nombre de défaillances imposant une contre-visite a grimpé à plus de 450, par rapport aux 200 antérieurement ;
- La contre-visite devient une prestation tarifée, pouvant coûter entre 10 et 30 euros en fonction des centres ;
- Le temps de contrôle s’étend désormais sur une heure, comparé à une durée de 30 à 45 minutes auparavant,
- Les réparations des défaillances critiques doivent être effectuées immédiatement pour autoriser la circulation ;
- L’augmentation du coût du contrôle technique s’échelonne de 10% à 20%.
Une nouvelle classification des défaillances a également été introduite, permettant d’identifier les problèmes mineurs, majeurs, ou critiques :
| Type de défaillance | Détails |
|---|---|
| Défaillance mineure | Correction recommandée, contre-visite non nécessaire (exemple : légère usure du tuyau d’échappement). |
| Défaillance majeure | Nécessité d’une contre-visite sous deux mois (exemple : dysfonctionnement des feux de croisement). |
| Défaillance critique | Réparation obligatoire sous 24 heures en raison d’un risque majeur pour la sécurité (exemple : feux de stop hors service). |
Les véhicules utilitaires légers avec un PTAC jusqu’à 3,5 tonnes sont soumis à deux contrôles techniques : un examen périodique standard et un contrôle spécifique axé sur les émissions polluantes.
A partir du 1er juillet 2019, une réglementation modifiée s’applique aux véhicules diesel, qui doivent passer un examen approfondi des fumées émises. Cette mesure reste obligatoire pour les automobiles à essence, sans impact notable pour les propriétaires réalisant un entretien régulier du véhicule tous les 15 ou 20 000 km.
Quel est le prix d’un contrôle technique ?
Les tarifs des contrôles techniques peuvent varier, notamment en raison d’un processus de vérification qui s’est prolongé et approfondi avec les nouvelles réglementations.
En moyenne, le coût d’un contrôle technique se situe entre 50 € et 85 €, mais peut dépasser les 100 € pour certains types de véhicules, comme ceux fonctionnant au GPL.
Il existe plusieurs réseaux de centres agréés pour réaliser ces contrôles. Pour dénicher un établissement certifié proche de chez vous, la consultation du site de l’Organisme Technique Central (OTC) est conseillée.
Le respect de l’obligation de contrôle technique est essentiel. Ne pas s’y conformer est considéré comme une infraction.
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Quand effectuer le contrôle technique de votre véhicule ?
La fréquence du contrôle technique diffère en fonction du type de véhicule :
- Véhicule neuf : à réaliser dans les 6 mois précédant le quatrième anniversaire de sa première mise en circulation. Ensuite, le contrôle doit être effectué tous les 2 ans ;
- Véhicule d’occasion : à effectuer tous les 2 ans ;
- Véhicule de collection : à faire tous les 5 ans, dès son enregistrement comme véhicule de collection ;
Pour les véhicules sans permis, l’exigence du contrôle technique est imposée depuis le décret n°2021-1062 datant du 1er janvier 2023. Le calendrier pour ces contrôles est le suivant :
| Date d’immatriculation | Date du contrôle technique |
|---|---|
| avant le 1er janvier 2016 | en 2023 |
| entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2020 | avant fin 2024 |
| entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2021 | avant fin 2025 |
| entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2022 | avant fin 2026 |
Il est important de noter que cette obligation de soumettre son véhicule au contrôle technique s’applique tant aux modèles électriques et thermiques, et ce, 4 ans après leur première mise en service et ensuite tous les 2 ans.
Les critères d’évaluation
Le contrôle technique se réalise sans ouvrir les composants majeurs de l’automobile. Cependant, ce processus inclut une analyse approfondie à travers 10 catégories distinctes :
- Identification de l’auto (documents relatifs au véhicule...),
- Système de freinage (disques, plaquettes...),
- Système de direction (volant, biellettes...),
- Capacité à voir correctement (vitre avant, miroirs, essuie-glaces...),
- Fonctions d’éclairage et de signalisation (phares, indicateurs de direction...),
- Raccordement au sol (pneus, amortisseurs, jantes...),
- Infrastructure et carrosserie,
- Accessoires (airbags, ceintures de sécurité, cornes, sièges...),
- Composants mécaniques,
- Émissions polluantes et bruit.
Certains types de voitures nécessitent un contrôle plus rigoureux, comme les voitures fonctionnant au GPL par exemple. Des inspections spécifiques du réservoir, des systèmes de fixation et de l’intégrité globale du système GPL sont réalisées.
Qu’est-ce que la contre visite du contrôle technique ?
La contre-visite se produit lorsque votre véhicule échoue lors du contrôle technique initial. Cela signifie qu’une anomalie majeure ou critique a été identifiée durant l’examen.
Dans ce cas, vous avez un délai de 2 mois pour effectuer la contre-visite. Un dépassement de ce délai nécessite de refaire un contrôle technique complet. Il est donc crucial de ne pas laisser cette date s’échapper car cela pourrait affecter votre portefeuille différemment !
Généralement, le coût d’une contre-visite s’élève à une trentaine d’euros (contre environ 60 € pour un contrôle technique complet). Par ailleurs, le fait de circuler au-delà de la date limite fixée pour la contre-visite peut entraîner une amende de 135 € pour défaut de contrôle technique.
Peut-on vendre sa voiture sans contrôle technique ?
Il est effectivement faisable de vendre son véhicule sans avoir à présenter un contrôle technique, mais cela dépend de deux cas précis :
- pour un véhicule de moins de 4 ans, il n’est pas nécessaire de montrer un contrôle technique pour procéder à la vente ou la cession,
- dans le cas d’une vente à un professionnel tel qu’un concessionnaire ou un garage, la présentation du contrôle technique n’est pas exigée car ce sera à ce dernier de s’en charger avant la revente.
Cependant, vendre son véhicule à un particulier sans avoir réalisé de contrôle technique préalable est interdit. Le contrôle technique est requis par l’acheteur pour procéder à l’immatriculation du véhicule. Une attestation de contrôle technique, datant de moins de 6 mois, doit donc être remise à l’acheteur.
La vente d’un véhicule avec un contrôle technique datant de plus de 6 mois est interdite.
Néanmoins, notez bien que certains types de véhicules ne requièrent pas de contrôle technique pour être vendus. Voici quelques exemples de véhicules exemptés de cette obligation :
- Véhicules de collection immatriculés avant 1960 ;
- Véhicules de collection avec un PTAC dépassant 3,5 tonnes ;
- Tracteurs agricoles, parmi d’autres.
Que faire en cas de contrôle technique refusé pour pollution ?
Le contrôle technique inclut la vérification des émissions polluantes pour s’assurer qu’elles respectent les normes environnementales en vigueur. Si les émissions dépassent les limites permises, le véhicule doit être remis aux normes et soumis à une contre-visite.
Le contrôle technique a été renforcé notamment depuis le 1er juillet 2019, en particulier pour les véhicules fonctionnant au diesel, dans le cadre d’une démarche visant à réduire la circulation des véhicules polluants grâce au système de vignettes Crit’air. L’opacité des fumées est dors et déjà contrôlée avec plus de rigueur à l’aide d’un opacimètre de nouvelle génération.
Des critères de contrôle supplémentaires et un test anti-pollution ont été introduits. En cas d’échec à ce test, votre véhicule ne passera pas le contrôle technique et une contre-visite sera nécessaire sous deux mois.
À noter : Les véhicules mis en circulation avant 2005 ne sont pas soumis au test anti-pollution lors du contrôle technique.
Pour éviter tout risque de non-conformité lors de votre contrôle technique pour cause de pollution, voici quelques recommandations :
- procéder à un nettoyage du turbo, de la vanne EGR et du filtre à particules ;
- contrôler vos niveaux d’huile et de liquide de refroidissement ;
- nettoyer les injecteurs ;
- envisager un décalaminage en dernier recours.
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