Être en période de chômage entraîne souvent une diminution notable des revenus, nécessitant une gestion plus rigoureuse des finances personnelles. Malgré cela, il demeure essentiel de maintenir certains engagements, tel que le contrat d’assurance automobile. Toutefois, il est reconnu que le coût de cette assurance tend à être supérieur pour les personnes sans emploi. Bien qu’il n’y ait pas d’offres spécialement conçues pour cette situation, des méthodes permettant de diminuer la prime d’assurance existent. Nous détaillons ces options ici.
Le statut de chômeur et l’assurance auto
Le chômage, une baisse de revenus préjudiciable
Tomber au chômage conduit souvent à une situation économique plus fragile due à diverses raisons telles que le licenciement, une démission, ou encore un arrêt de travail pour des raisons de santé ou familiales. La conséquence immédiate de cette perte d’emploi est la nécessité de réduire ses dépenses, y compris sur des postes cruciaux tels que l’assurance véhicule. La chute du pouvoir d’achat vient du manque à gagner principal, généralement constitué du salaire, alors que les autres formes de revenus, comme les loyers, s’avèrent souvent insuffisants pour couvrir les dépenses quotidiennes. Le chômage constitue également un enjeu social majeur né de la contraction des ressources du foyer, incitant les concernés à rechercher des alternatives moins coûteuses en matière d’assurance véhicule, habituellement plus onéreuse pour eux.
L’assurance auto, une obligation légale à laquelle les chômeurs ne font pas exception
Les frais liés à l’assurance auto représentent une charge significative pour les budgets serrés, en particulier pour les personnes sans emploi. Tout propriétaire d’un véhicule motorisé se doit cependant de souscrire une assurance, avec pour couverture minimale l’assurance au tiers incluant la garantie Responsabilité Civile. Cette dernière couvre les dommages matériels et corporels que le conducteur pourrait causer à un tiers. Par contre, à ce niveau de protection, les dommages subis par le conducteur lui-même ne sont pas couverts. Ainsi, même sans activité, il est impératif de choisir au minimum cette assurance, malgré son coût élevé pour les individus au chômage.
Face à ces coûts élevés, les personnes sans emploi sont pénalisées alors même qu’elles vivent une situation économiquement difficile. Cependant, il existe des moyens de réduire ces coûts en ajustant les garanties ou en utilisant des outils de comparaison en ligne.
Quelle assurance auto en situation de chômage ?
L’absence de garanties spécifiques pour les personnes sans emploi, y compris celles se trouvant en situation de chômage, nécessite de chercher des options adaptées afin de diminuer le prix de leur assurance auto. Garder son véhicule est essentiel pour maintenir une autonomie et une certaine indépendance, et peut s’avérer crucial pour ceux qui ont des personnes à leur charge.
Pour baisser le coût de l’assurance automobile, les personnes au chômage peuvent envisager plusieurs mesures. Il est notamment conseillé de :
- Opter pour une assurance automobile au kilomètre : cette approche ajuste le prix de la couverture en fonction des kilomètres parcourus, réduisant ainsi le montant pour les conducteurs parcourant moins de distance.
- Retirer les garanties superflues qui couvraient les trajets réguliers entre le domicile et le travail.
- Notifier tout changement de situation personnelle à l’assureur dans le temps imparti. La perte d’emploi, entraînant souvent une réduction du risque assuré, offre à l’assuré un délai de 3 mois à partir du dernier jour travaillé pour informer son assureur par lettre recommandée avec accusé de réception.
- Envisager de réduire son niveau de protection, en passant par exemple d’une couverture tous risques à une assurance au tiers, qui est le minimum légal. Cela permet de réaliser des économies bien que cela réduise le niveau de protection en éliminant certaines garanties.
Quel prix pour l’assurance auto sans emploi ?
Bien que la logique voudrait que l’assurance auto pour les personnes sans emploi ne soit pas plus onéreuse que pour les autres conducteurs. Cependant, en pratique, il est courant de voir les compagnies d’assurance imposer une majoration des tarifs, ce qui a soulevé de vives critiques lorsqu’elle a été portée à la connaissance du public. Cela constitue une forme de discrimination lors de la souscription, qui est normalement interdite par la loi dans d’autres contextes (comme pour la non-discrimination entre les sexes).
Pour justifier cette différence de traitement, les compagnies d’assurance avancent principalement deux raisons :
- Le fait d’être au chômage signifie souvent une réduction des revenus, ce qui augmente le risque que les primes ne soient pas payées, et cela se répercute sur le coût de l’assurance.
- Les personnes sans emploi auraient tendance à utiliser plus fréquemment leur véhicule, notamment pour postuler à des offres d’emploi et déposer des candidatures, augmentant ainsi leur temps de conduite. Cela entraîne une hausse du risque d’accidents, même si la voiture n’est plus utilisée pour se rendre sur un lieu de travail.
En définitive, la majoration des tarifs par les compagnies d’assurance est principalement un moyen pour elles de gérer le risque de non-paiement, mais elle sert également de mesure dissuasive contre la prise en charge de clients jugés plus risqués.
Peut-on résilier son assurance auto pour cause de chômage ?
Annuler son contrat d’assurance automobile peut s’avérer nécessaire si ce dernier est jugé trop coûteux ou insuffisamment protecteur par l’assuré. Les lois récentes ont amélioré les droits des consommateurs, leur offrant la possibilité de mettre fin à leur assurance automobile plus aisément. Résilier son assurance auto se révèle possible lorsqu’un licenciement survient, car cet évènement constitue un changement de situation affectant le risque initialement couvert. Néanmoins, il est crucial de maintenir la protection de responsabilité civile sur le véhicule, même si celui-ci est gardé.
Il est donc essentiel d’assurer une transition fluide vers un nouveau contrat sans interruption de couverture, même si cela signifie une superposition des deux contrats pendant un court moment, pour éviter toute infraction liée à l’absence d’assurance. Une alternative consiste à ajuster les garanties existantes ou à modifier le contrat actuel plutôt que de procéder à une résiliation immédiate.
Voici une présentation des situations autorisant la résiliation et les procédures associées :
Moment de la résiliation | Modalités |
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À échéance du contrat | Selon la loi Chatel (5 janvier 2008), les assureurs doivent avertir les assurés suffisamment à l’avance de la date d’expiration du contrat. En observant le préavis établi par le contrat, les clients peuvent alors opter pour une résiliation à l’échéance de leur contrat d’assurance auto. |
En cas de changement de situation | Lors d’un changement de situation (personnelle ou professionnelle) entrainant une augmentation du risque, l’assuré est tenu d’informer son assurance par une lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 15 jours. L’assureur pourra alors proposer une hausse de la prime d’assurance, que l’assuré a le droit de refuser, menant alors à une résiliation immédiate du contrat. |
Après la date de premier anniversaire de souscription du contrat | Grâce à la loi Hamon, en vigueur depuis le 1er janvier 2015, il est possible de résilier son assurance auto à tout moment, sans frais ni préavis et sans justification, après le premier anniversaire de souscription du contrat. |