Si vous n’avez pas de véhicule et que cette situation vous convient, il peut toutefois survenir des moments où l’accès à une voiture devient indispensable. Dans ce contexte, l’autopartage, une alternative à la location traditionnelle de véhicules, pourrait être la solution parfaite. Mais, face aux diverses options de couverture, comment s’y retrouver ? L’autopartage entre particuliers offre-t-il une assurance adéquate en cas d’incident ? Voici quelques éléments de réponse.
Autopartage : comment bien s’assurer ?
Les opérateurs prennent au sérieux la question de l’assurance. Cela permet non seulement de tranquilliser les utilisateurs en offrant souvent une assistance en cas de panne ou d’accident mais souligne également la responsabilité qu’ils assument en facilitant l’accès à ce mode de partage.
Les véhicules proposés à la location par des entreprises spécialisées (Zipcar, Citiz, Autolib) dans le contexte de l’autopartage ne sont pas des véhicules à usage personnel. Ils sont exclusivement destinés à la location. Généralement, c’est l’entreprise qui prend en charge l’assurance pour l’ensemble de ses véhicules. Ainsi, en utilisant ce type de service, votre assurance est déjà comprise. Il reste néanmoins judicieux de vérifier attentivement les conditions du contrat d’assurance telles que l’étendue de la couverture et le montant des franchises qui peuvent être élevées.
Dans le cas de l’autopartage entre particuliers, l’assurance est obligatoirement incluse dans le service proposé par la plateforme de mise en relation. Elle est effective dès le premier jour de la période de location et ce jusqu’à la fin de celle-ci. Tant le propriétaire que le locataire bénéficient d’une assurance par l’entremise du partenaire de la plateforme pour diverses situations comme des dommages au véhicule, à des tiers, en cas d’incendie, de vol, etc. Des options supplémentaires peuvent également être souscrites pour une protection plus large.
Pour certains types de dommages, une franchise peut être imputée au locataire.
Si l’échange direct entre particuliers est choisi, il est crucial d’ajuster votre assurance automobile. Rappelons que souscrire à une assurance auto est un impératif légal, avec au moins la couverture de base de la responsabilité civile, disponible dans la formule d’assurance auto entrée de gamme. Il demeure fortement recommandé d’opter pour une protection plus complète. De nombreux assureurs offrent un éventail de couvertures couvrant divers événements tels que les incendies, collisions, vols, bris de glace et plus encore. Compte tenu du coût élevé que ces sinistres peuvent représenter, il peut être sage de se protéger contre ces risques.
Quelles sont les solutions d’autopartage couvertes par une assurance ?
En France, l’autopartage gagne du terrain avec différents modèles proposés selon les villes. Par exemple, l’autopartage en one-way, qui permet de prendre une voiture à un endroit et de la laisser à un autre, est relativement peu répandu. Ce modèle était notamment utilisé par Autolib avant son arrêt en 2018.
Actuellement, la majorité des offres se basent sur le modèle de boucle retour, nécessitant de rapporter la voiture à son point de départ. L’intérêt pour les voitures électriques et les services d’autopartage en libre-service (disponibles 24/7 sans réservation) est également en hausse.
Voici un aperçu des options d’autopartage disponibles dans différentes agglomérations :
Boucle retour | One way | Free-floating | Particulier | |
---|---|---|---|---|
Paris | Zipcar, Citiz, Ubeeqo, Communauto, Renault Mobility | ❌ | Free2moveParis | Drivy, Ouicar |
Marseille | Citiz | ❌ | ❌ | Drivy, Ouicar |
Lyon | Citiz | Bluely | Yea ! de Citiz | Drivy, Ouicar |
Lille | Citiz | ❌ | ❌ | Drivy, Ouicar |
Grenoble | Citiz | ❌ | Yea ! de Citiz | Drivy, Ouicar |
Les coûts associés à ces services peuvent varier selon les prestataires et les localités. De manière générale, on distingue les offres avec abonnement de celles sans, la tarification s’effectuant alors à l’heure ou à la minute.
Quelle assurance pour de l’autopartage entre particuliers ?
Lorsque l’autopartage entre particuliers est organisé via une plateforme, aucune assurance individuelle supplémentaire n’est requise car elle est déjà intégrée au service, ce qui est donc reflété dans le coût de location. Toutefois, il se peut que vous optiez pour partager un véhicule directement avec un ami ou un collègue sans passer par une plateforme dédiée comme Drivy ou Ouicar. Cela demeure envisageable, à condition que l’assurance du propriétaire du véhicule soit informée de cet arrangement.
Opter pour l’autopartage directement avec un ami ou un collègue, nécessite une mise à jour de votre contrat d’assurance auto pour garantir une couverture adéquate en cas de dommages. En tant que propriétaire du véhicule, les risques encourus peuvent être significatifs si votre couverture ne correspond pas à cette situation. Vous pourriez faire face à un malus, à une absence d’indemnisation, ou même à des poursuites en cas d’accident. Discuter avec votre compagnie d’assurance est donc crucial, surtout que l’ajout de certaines garanties, comme celle pour prêt de volant, peut être simple.
Qu’est ce que l’autopartage ?
Les frais liés à la possession et à l’utilisation d’un véhicule privé peuvent rapidement s’accumuler. C’est pourquoi, pour ceux qui n’ont qu’un besoin occasionnel d’un moyen de transport, opter pour des alternatives comme l’autopartage s’avère être une option intéressante.
Cette pratique consiste à avoir accès à une voiture pour une période temporaire, sans avoir à en être le propriétaire. Ouverte à tous, cette modalité offre la possibilité de louer un véhicule pour des utilisations spécifiques. Cela se rapproche des initiatives de partage de vélos présentes dans plusieurs grandes villes, comme le système Vélib’ à Paris, permettant ainsi une liberté de mouvement dans une aire prédéfinie, pour un temps convenu soit avec un particulier, soit à travers un service professionnel gérant une flotte de véhicules.
Se distinguant de la location traditionnelle de véhicules ou de la location longue durée, l’autopartage est particulièrement adapté pour des déplacements courts et souvent imprévus, avec la possibilité fréquente de réserver en dernière minute. À l’inverse, la location traditionnelle nécessite d’être planifiée au moins la veille et vise plutôt des durées plus longues. De plus, les entreprises de location traditionnelle offrent un choix plus large de modèles de voitures.
Dans le cadre de l’autopartage, les frais d’assurance et de carburant sont généralement inclus dans le coût total de la location.
Quels sont les 4 types d’autopartage ?
L’autopartage connaît un essor significatif récemment, séduisant un public grandissant en France. Les diverses modalités de l’autopartage (en free-floating, entre particuliers, etc.) en amplifient les bénéfices, en voici quelques exemples :
- Avantage financier : l’usage occasionnel d’un véhicule qui ne vous appartient pas vous fait économiser sur les coûts d’assurance, de carburant, de réparations, d’entretien, de stationnement, et plus encore. Il est estimé qu’un individu pourrait épargner jusqu’à 2 000 € annuellement pour environ 5 000 km parcourus. Pour les entrepreneurs, c’est aussi un moyen d’optimiser les budgets consacrés aux déplacements des équipes en recourant à ce type de service.
- Avantage écologique : partager un véhicule réduit votre impact environnemental en diminuant la fréquence des circulations véhiculaires. Cela prévient également la production de 6 à 8 véhicules supplémentaires, soit une économie de 36 tonnes de CO2 sur une décennie, et abaisse le kilométrage total parcouru, diminuant ainsi les émissions de CO2 de chaque abonné de 1,5 tonne annuellement. Ce modèle constitue une véritable aubaine pour la préservation écologique et l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain.
- Avantage pratique : les alternatives comme les transports collectifs ou le vélo ne répondent pas toujours à vos besoins spécifiques. L’autopartage offre une solution flexible et simple d’emploi, disponible sur tout le territoire français et parfois accessible en continu dans certaines métropoles.
Cette pratique est encouragée par les autorités publiques et est soutenue depuis l’instauration de la loi Grenelle II en matière d’environnement. Un label spécifique a même été créé en 2012 pour promouvoir l’autopartage.
En France, on distingue quatre principaux modèles de partage de véhicules, chacun correspondant à des usages distincts. Les trois premiers sont gérés par des opérateurs professionnels proposant un parc de véhicules, tandis que le dernier est fondé sur un principe de partage entre particuliers.
- L’autopartage en « boucle retour » : ce modèle implique l’emprunt et le retour du véhicule à un point fixe. Cette option requiert généralement un abonnement mensuel ou annuel, avec une tarification adaptée à la durée et au kilométrage de l’utilisation. Il est souvent nécessaire de réserver le véhicule préalablement.
- L’autopartage « one way » ou « en trace directe » : similaire à l’autopartage en boucle retour du point de vue des stations d’emprunt et de retour, cette formule offre néanmoins plus de flexibilité puisque le véhicule peut être déposé dans une station différente de celle de départ, à condition de disponibilité. Cela facilite grandement la gestion du stationnement.
- L’autopartage en « free-floating » ou « flottant » : cette modalité autorise la prise et le dépôt du véhicule dans n’importe quel espace au sein d’un périmètre déterminé, sans nécessiter de stations fixes. Les utilisateurs peuvent localiser et utiliser une voiture spontanément via une application, sans réservation préalable.
- L’autopartage « entre particuliers » : ce modèle repose sur la mise à disposition de son véhicule personnel à d’autres usagers. Fondé sur l’économie collaborative, il permet aux propriétaires de véhicules peu utilisés de couvrir les frais d’entretien et d’utilisation. La réservation doit être effectuée avec au moins 24h d’anticipation. Les aspects juridiques et financiers sont habituellement gérés par un tiers, qui perçoit une commission sur la transaction.
Il est également possible de pratiquer l’autopartage entre particuliers sans intermédiaire.
Quelle différence entre autopartage et covoiturage ?
Le covoiturage représente une solution alternative pour utiliser son véhicule en mettant en contact deux individus désirant se rendre au même endroit. Un conducteur annonce son trajet sur un espace en ligne, en indiquant le point de départ, l’heure à laquelle il compte partir, ainsi que les arrêts éventuels. Il informe également du nombre de sièges disponibles dans son véhicule. De cette manière, une à trois personnes peuvent s’inscrire pour partager ce voyage avec lui. Cette pratique est avantageuse tant pour le conducteur que pour les passagers puisqu’elle permet un partage des coûts. Elle est également l’occasion de rencontres conviviales.
Généralement, le covoiturage est plébiscité pour des distances relativement longues, à l’inverse de l’autopartage qui est privilégié essentiellement pour les déplacements quotidiens, qui peuvent varier selon les circonstances. L’autopartage, principalement urbain, s’effectue dans une aire géographique limitée.
Comment trouver une station d’autopartage ?
Les informations concernant les stations d’autopartage sont disponibles via les plateformes en ligne des fournisseurs, ou par le biais de leur application mobile le cas échéant. Vous pouvez localiser une voiture en cherchant une zone spécifique ou en saisissant une adresse précise, ce qui vous permettra de découvrir les stations à proximité. Habituellement, ces prestataires affichent sur leur site web une carte interactive indiquant l’emplacement de leurs stations.
Concernant la signalisation, le code de la route reconnaît l’autopartage avec une signalétique dédiée : ainsi, il est possible de reconnaître les stations d’autopartage grâce à des panneaux de signalisation bleus.